Nous voila enfin arrivé chez les Firefly. Leur maison ressemble à un manoir et la mère de Baby avait raison, il y a toute une collection de poupée sans tête accrochée sur les murs de la maison. Cela donne à cette baraque un vieil air sadique. En tout cas, c’est pas la maison la plus accueillante dans laquelle j’ai pu entrer. C’est étrange, même les fenêtres ont l’air vieilles et les rideaux suspendus à ces dernières ne sont pas non plus de la dernière mode. On se croirait dans un remake de « La Famille Adams ».
Nous sommes installés à table. Baby et sa mère sont avec nous mais personne ne parle. Nous sommes tous étonné de la décoration intérieure, toute comme cette située à l’extérieur. C’est alors que Tyni arrive et se met a table. Bien sur nous avons tous mi les masques, comme lui afin qu’il ne se sente pas le « vilain petit canard » de la soirée. En effet, on doute pas qu’il ai subit de gros traumatismes, lorsqu’il marche ou lorsqu’il tente de parler, on voit qu’il souffre intensément. Ca me brise le cœur de voir un jeune homme dans cet état. Son père devait être un homme horrible pour infliger une telle torture à son propre fils. Là, un homme passe la porte d’entrée, il est mince, les cheveux blancs, la barbe mal rasé, vêtu de vieux vêtements tout tachés mais je le trouve d’une effrayante beauté. Du haut de mes 13 ans, me voici amoureuse d’Otis qui en a 28. Il est albinos, c’est vrai mais son handicape ne change rien a ce que je ressent pour lui. C’est le coup de foudre, pour moi en tout cas. Lui a l’air totalement indifférent à mes regards. C'est-à-dire qu’il doit me prendre pour une vraie gamine. J’ai 13 ans, je suis habillée comme une adolescente. Conclusion : je ne dispose de rien qui serrait susceptible de plaire a cet homme et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser a lui et a rien d’autre pendant tout le repas. Du moins, pour le temps où je suis consciente.
* * *
Je me retrouve, je ne sais comment, allongée sur un lit, dans une chambre à la déco complètement rétro. Je constate que Otis est assis à coté de moi.
« Est-ce que j’ai fait un malaise ? » lui demandai-je.
Il me répond : « Non, reste allongée et écoute moi, il faut que je t’explique quelque chose ».
Sur ces mots, la moindre chose qu’il aurait pu m’annoncé m’aurait semblée sans importance. L’homme de mes rêves était prêt de moi, il me regardé et me parlé. J’étais au septième ciel, je croyais rêver. C’est alors qu’il m’annonce que mes parents, mon frère et ma soeur sont décédés, qu’il y a eu un accident, que seule sa famille a survécu et qu’ils avaient réussi à me sauver. Je fonds en larme, mais je ne réalise pas tout à fait ce qu’il vient de me dire. Je crois qu’on m’a drogué. L’image se trouble tout d’un coup et je m’endors.
Dans mon rêve, je vois mes parents et moi écroulés sur la table de chez les Firefly. Ensuite, des flashes ou mes parents sont en sang, mon frère et ma sœur aussi et Otis, Baby et Madame Firefly sont entrain de s’acharner sur leur corps sans vie. Ils les découpe a coup de hache, on les scalpe, on leur arrache la peau du visage et ils se les dépose sur les leurs comme pour en faire des masques.
Bizarrement, je vois défiler devant mes yeux la torture des corps de mes parents, atrocement mutilés et la barbarie des actes de la famille Firefly et je n’arrive pas à ressentir du dégoût pour eux. Ce rêve n’est même pas pour moi un cauchemar. Je ne ressens aucune émotion à voir mourir mes proches.